
Alors qu’il ne reste plus que six mois avant le scrutin municipal de novembre 2025, Culture Laval a pris l’initiative d’organiser une tribune culturelle afin de mettre en lumière les enjeux artistiques et patrimoniaux de la ville.
Cet événement, piloté par Culture Laval et animé par Mounir Kaddouri (Le maire de Laval sur YouTube), s’est déroulé à 13 h 30 le 9 mai dans une salle du musée Armand‑Frappier.

Rachel Sansregret, directrice générale de Culture Laval, a ouvert la tribune en rappelant le rôle essentiel de la culture comme vecteur de cohésion sociale et de dynamisme local.
L’atmosphère dans la salle évoquait à la fois sérieux et convivialité. Les deux candidats à la mairie et Louise Lortie qui représentait Parti Laval, assis côte à côte sur la scène, se sont salués par leur prénom avant de se présenter en une minute chacun, affirmant leur attachement à la vie culturelle lavalloise.
Dans le public, des conseillers municipaux de tous bords étaient venus soutenir leur candidat, tandis qu’un groupe d’élèves, curieux et attentifs, étaient sur place et prenaient des notes.
Frédéric Mayer, candidat à la mairie pour Action Laval, a insisté sur la nécessité de créer des infrastructures culturelles de proximité dans chaque quartier, jugeant qu’il fallait amener “la culture à temps complet” et garantir des financements stables pour les organismes. Il a proposé la mise en place d’un système d’accompagnement professionnel pour les associations culturelles et la facilitation du mécénat local, tout en mobilisant une partie du budget des communications municipales pour valoriser en priorité les artistes lavallois.
En réponse à ses remarques sur l’état du centre Benjamin‑Papineau et la décrépitude du vieux Sainte‑Rose selon M. Mayer, Stéphane Boyer n’a pas hésité à lui envoyer plusieurs perches, soulignant qu’il ne partageait pas ce diagnostic sombre et reprochant à M. Mayer de dresser un portrait trop noir de ces sites historiques.
Stéphane Boyer, maire de Laval et candidat pour le Mouvement Lavallois, a défendu une vision résolument audacieuse : “La culture me motive dans mes actions politiques au quotidien.” Il a souligné la création de zones musicales en plein air et de scènes de rue, la nouvelle infrastructure culturelle au centre ville avec la grande bibliothèque ainsi qu’à l’achat d’œuvres locales par la Ville. Il a également soulevé le virage qu’à effectué la ville en soutenant la culture de diverses façons et qu’il faut continuer.
Louise Lortie, candidate du Parti Laval, a pour sa part insisté sur la simplification des démarches administratives, estimant que les groupes culturels passent trop de temps à remplir des demandes de subvention. Elle a suggéré l’acquisition et l’aménagement de petits bâtiments dans lesquels seraient organisés des événements à échelle humaine et a souligné l’importance de nourrir l’intergénérationnalité en créant des programmes conjoints pour jeunes et aînés. Selon elle, chaque prestation publique pourrait systématiquement soutenir des artistes locaux comme lors de cérémonies au conseil de ville.
Ce premier rendez‑vous aura permis de dégager plusieurs priorités partagées : la sécurisation des budgets pour les organismes culturels, la mise en place d’infrastructures de toutes tailles, la valorisation du patrimoine et la promotion des artistes lavallois.