À Laval 40% du déneigement réalisé après deux tempêtes historiques

Entre enjeux financiers et pressions citoyennes, le maire Stéphane Boyer a défendu la gestion du déneigement à Laval
Alors que la ville se remettait des deux tempêtes hivernales qui avaient frappé la région, le maire Stéphane Boyer avait déclaré, samedi lors de l’émission Tout peut arriver diffusée sur OH Radio (ICI Radio Canada), que 40 % des opérations de déneigement avaient déjà été effectuées, un résultat comparable à celui observé à Montréal, une ville environ deux fois plus grande que Laval.
Pourtant, une source à la ville nous a confirmé que c’était plutôt de l’ordre de 32 % en date du lundi 24 février à 8 h du matin, soit trois jours après, ce qui fait en sorte que le maire n’aurait pas les chiffres exacts.
Durant son intervention, M. Boyer expliquait :
« Le déneigement, c’est ce qui coûte le plus cher en Tylenol quand on est élu municipal », s’était-il confié, ajoutant que la ville aurait pu répondre aux attentes des citoyens en accélérant le processus. Cependant, selon lui, pour faire deux fois plus vite il fallait engager deux fois plus de personnes et deux fois plus d’équipement, et engager 600 personnes de plus pour terminer en 48 heures posait un véritable dilemme : que faire de ces personnes pour le reste de la semaine se demandait-t-il ?
Ces propos soulignaient les enjeux logistiques et financiers auxquels la municipalité devait faire face, surtout dans un contexte où la pression des citoyens se faisait de plus en plus ressentir dès les premières accumulations de neige.
Les conséquences de ces conditions extrêmes ne se limitaient pas aux routes. Le collège Montmorency, l’un des plus grands établissements collégiaux de Québec situé à Laval, avait ainsi levé les cours les 13 et 17 février, et le Centre de services scolaire de Laval avait fermé ses écoles aux mêmes dates, illustrant l’impact direct de ces épisodes hivernaux.
Plusieurs jours après la tempête, malgré l’activité soutenue des équipes de déneigement, plusieurs trottoirs restaient impraticables, contraignant les piétons à partager la chaussée avec les automobilistes et augmentant ainsi les risques d’incidents. Ce n’est qu’une question de temps selon le maire qui estime que les opérations sont en bonne voie.
Pour replacer ces événements dans un contexte plus large, Benoit Chartier de Méteo Média (20 février 2025) rappelait que ces deux tempêtes avaient pulvérisé des records d’accumulation, obligeant Montréal à envisager un déneigement susceptible de s’étendre sur deux semaines. Par ailleurs, Samuel Roberge de TVA Nouvelles (17 février 2025) rapportait que, lors du téléjournal de la chaîne, l’animatrice avait parlé avec Philippe Sabourin, porte-parole de Montréal, qui avait annoncé en après-midi du 17 février que près de 50 % des trottoirs de la métropole avaient été perdus et que les opérations de déneigement avaient débutés. Ce qui samedi avait permis de déneiger environ 40 % du territoire montréalais.
Face à ces défis, Laval, tout comme d’autres municipalités québécoises, se trouvait dans l’obligation de trouver des solutions pour établir un équilibre délicat entre rapidité d’intervention et maîtrise des coûts, un enjeu crucial en cette saison hivernale exceptionnelle.