Publicité sponsorisée par Angelo Iacono, député Alfred-Pellan
Politique

M. Karidogiannis face aux critiques d’assiduité, M. Warnet refuse de s’excuser pour ses dépenses

De gauche à droite: Vasilios Karidogiannis, conseiller municipal de L’Abord-à-Plouffe, M. Alexandre Warnet, conseiller municipal de Laval-des-Rapides

rs du conseil municipal du 5 novembre, des interrogations ont été soulevées concernant l’implication de certains élus lavallois dans les dossiers de mobilité et leurs activités professionnelles en dehors de leurs fonctions municipales. Pierre Anthian, activiste bien connu, a mis en lumière la faible fréquence des réunions du Comité de la mobilité, présidé par M. Vasilios Karidogiannis, conseiller municipal de L’Abord-à-Plouffe. Par ailleurs, M. Alexandre Warnet, conseiller municipal de Laval-des-Rapides, a esquivé les questions concernant une formation en coaching de vie qu’il a suivie, suscitant des débats sur l’utilisation des fonds publics.

Des réunions peu fréquentes du Comité de la mobilité

Selon M. Anthian, le Comité de la mobilité, présidé par M. Karidogiannis, ne se serait réuni que deux fois en trois ans. Cette situation a suscité des préoccupations quant à l’efficacité du comité dans le développement des projets de mobilité à Laval. Malgré ses nombreux voyages pour assister à des conférences sur la mobilité à l’international, M. Karidogiannis est critiqué pour son inaction concernant les enjeux locaux. Ce n’était pas la première fois que le comité était considéré inactif, voire fantôme, et même la démission de M. Karidogiannis avait été demandée l’année passée.

Déplacements internationaux questionnés

Pierre Anthian a mentionné que M. Karidogiannis aurait participé à plusieurs conférences internationales sur la mobilité, notamment à Austin (Texas), Dubaï, en Allemagne et au Danemark. Ces voyages auraient été partiellement remboursés par la Ville de Laval. M. Claude Larochelle, conseiller municipal de Fabreville, a ajouté :

« Je ne sais pas quelles parties des dépenses de M. Karidogiannis ont été remboursées par la Ville, mais tout ce que je peux vous dire, c’est que le 6 mai 2024, il y avait le sommet du transport collectif à Drummondville, et M. Karidogiannis n’y a pas assisté. Il n’y avait d’ailleurs aucun autre élu de Laval, à part Mme Lortie et moi-même, présents sur place pour discuter de transport collectif au Québec avec la ministre Guilbault. C’est assez remarquable comme situation. »

Réaction du maire Stéphane Boyer

Le maire de Laval, M. Stéphane Boyer, a défendu M. Karidogiannis en soulignant ses nombreuses responsabilités :

« M. Karidogiannis est vice-président de la Société de transport de Laval (STL), membre de la Commission des transports de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et président du Comité de la mobilité à Laval. Il y a eu trois rencontres du comité jusqu’à présent, mais dans les prochains mois, des réunions sont prévues toutes les trois semaines. Oui, il a assisté à des conférences à l’international, et dans bien des cas, il a payé lui-même son transport et sa chambre d’hôtel, ne demandant le remboursement que pour le billet d’entrée. »

Activités professionnelles des élus en dehors de leurs fonctions

Par ailleurs, des discussions ont émergé concernant les activités professionnelles des élus en dehors de leurs fonctions municipales. M. Alexandre Warnet, conseiller municipal de Laval-des-Rapides, a été interrogé sur une formation en coaching de vie qu’il aurait suivie, partiellement financée par des fonds municipaux, qu’il a ensuite remboursés après que cela a suscité la controverse.

Il a été mentionné que, suite à cette formation, M. Warnet aurait fondé une entreprise pour offrir des services de coaching de vie, ce qui a soulevé des questions sur l’utilisation des fonds publics pour financer des formations menant à des activités lucratives personnelles.

Interrogé à ce sujet, M. Warnet a répondu :

« Je trouve que la question est tendancieuse et frise le ridicule. Demander si un élu peut avoir une autre source de revenu revient à limiter la capacité des individus à répondre à leurs propres besoins. Si un massothérapeute ou un prothésiste dentaire veut voir deux ou trois clients en dehors de ses heures de travail, pourquoi pas ? Je vous invite à faire confiance à l’intégrité des élus. »

La réponse de M. Warnet a de nouveau créé la controverse et a été considérée comme de l’évitement par des personnes sur place, qui ont confié qu’une telle réponse est digne d’une esquive.

Le maire Stéphane Boyer a lui défendu l’élu :

« Ce que font les élus pendant leur temps libre ne me regarde pas, tant que cela n’interfère pas avec leurs responsabilités municipales. »

Selon un citoyen la controverse n’était pas sur l’activité en question, mais bien sur le fait que l’activité en question avait été partiellement financée par la ville, ce qui a permis par la suite d’exercer un nouveau métier et de tirer profit de ce remboursement provenant du fonds de recherche, qui, bien sûr, n’a pas fait profiter les citoyens. Il a rappelé l’opinion publiée par un citoyen.

Afficher plus