On est fiers d’être lavalloises : Elsa Tannous, une entrepreneure qui milite pour l’avenir des femmes dans le milieu de la technologie

Pour cette nouvelle édition de notre série Fiers d’être lavallois, nous avons rencontré Elsa Tannous, une entrepreneure qui œuvre pour l’inclusion des femmes dans le secteur technologique. Fondatrice de DigiWomen, un organisme à but non lucratif basé à Laval, Elsa affirme qu’il est essentiel de créer des espaces où les femmes peuvent évoluer et s’épanouir dans le domaine numérique.
La semaine dernière, nous annoncions l’événement organisé par DigiWomen, qui se déroulera le 28 mars 2025 dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. Selon Elsa Tannous, ces initiatives sont essentielles pour faire évoluer les mentalités et offrir plus de visibilité aux talents féminins en tech.
Un constat issu de son expérience en recrutement
Depuis plus de dix ans, Elsa Tannous évolue dans le domaine du recrutement en technologies de l’information (TI) et du développement des talents. À travers son travail, elle a accompagné de nombreux professionnels et entreprises, tout en observant un déséquilibre dans l’accès des femmes aux carrières technologiques, particulièrement aux postes de leadership.
« Les femmes ne manquent ni de compétences ni d’ambition pour réussir en technologie », explique-t-elle. « Mais elles doivent encore surmonter des obstacles que leurs homologues masculins rencontrent moins souvent. »
Selon elle, cette sous-représentation des femmes en tech s’explique par plusieurs facteurs, notamment un manque de modèles féminins visibles et une méconnaissance des opportunités offertes par ce secteur.
« Il y a encore des idées reçues sur les métiers de la tech », affirme Elsa. « On associe souvent ce domaine à des profils très techniques, alors que la diversité des compétences est énorme. »
DigiWomen : un engagement né d’une volonté d’action
C’est en constatant ces réalités qu’Elsa a décidé de fonder DigiWomen, un organisme ayant pour mission d’accompagner les femmes et les jeunes filles qui souhaitent évoluer dans l’écosystème numérique.
« Créer un réseau, c’est fondamental », dit-elle. « Quand on est entourée de personnes qui partagent les mêmes défis et aspirations, on se sent plus légitime et plus confiante. »
L’organisme, basé à Laval, propose plusieurs initiatives visant à soutenir l’accès des femmes au secteur technologique :
- Women Tech Talk – Des discussions entre professionnelles de la tech pour partager leurs expériences et élargir leur réseau.
- J’ose la Tech – Un programme de sensibilisation destiné aux jeunes filles dès l’âge de 8 ans pour leur faire découvrir les métiers du numérique.
- Académie TechMoms – Une formation pour les mères souhaitant se reconvertir ou évoluer dans la tech.
- Podcast Tech & Transmission – Un espace de discussion intergénérationnel sur l’inclusion des femmes dans la technologie.
- Journée de la Femme Numérique (JFN) – Un salon de l’emploi dédié aux talents féminins et aux entreprises engagées dans la diversité.
- Un documentaire : “Femmes en Tech, et alors ?” – Un projet qui met en lumière des parcours de femmes évoluant dans l’industrie technologique.
Selon Elsa, ces initiatives ne sont pas seulement des opportunités professionnelles, mais aussi des moyens de créer un sentiment d’appartenance et de légitimité pour les femmes qui veulent s’investir dans ce domaine.
« Ce n’est pas juste une question de formation ou d’accès aux postes », souligne-t-elle. « C’est aussi une question de perception et de confiance en soi. »
Et après ?
Si DigiWomen continue de se développer, Elsa espère voir d’autres organisations suivre cet exemple et contribuer à rendre le secteur technologique plus accessible aux femmes.
« L’industrie de la tech a tout à gagner en diversité », affirme-t-elle. « Les femmes apportent une vision, des compétences et des approches qui enrichissent l’innovation. »
Loin de considérer la situation comme figée, Elsa Tannous voit plutôt une évolution en cours, portée par des femmes qui prennent de plus en plus leur place dans la technologie.
« L’avenir ne se construit pas en un jour », conclut-elle. « Mais chaque action, chaque projet, chaque discussion contribue à créer un environnement plus ouvert et plus inclusif. »
Avec DigiWomen, elle espère continuer à offrir des ressources et des opportunités aux femmes qui souhaitent s’investir dans la technologie. Pour elle, il ne fait aucun doute : les femmes ont toute leur place en tech.