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Bilan du maire de Laval en 2024 : après 11 ans en politique, la lune de miel semble terminée

Stéphane Boyer maire de Laval source Facebooksboyerml

En cette fin d’année, M. Boyer, maire de Laval, a partagé sur les réseaux sociaux un récapitulatif de ses principales réalisations. De notre côté, à la rédaction, après avoir passé l’année sur le terrain et dans les coulisses, nous vous offrons une perspective différente, enrichie par les témoignages de citoyens rencontrés. Voici un résumé des actualités qui ont marqué les Lavallois et qui sont liées à sa revue de l’année 2024.

Stéphane Boyer, maire de Laval depuis 2021, conclut une année 2024 marquée par des controverses et des défis de gouvernance, ternissant l’élan d’enthousiasme qui avait caractérisé le début de son mandat. Avec 11 ans d’expérience en politique municipale, le maire semble désormais confronté à une baisse de popularité autant sur le terrain qu’en ligne qu’on a pu le constater.

En novembre 2021, l’élection de Stéphane Boyer à la mairie de Laval marquait la fin de l’ère Marc Demers et semblait ouvrir la voie à un renouveau. Après plusieurs années de gouvernance souvent houleuse, marquées par des crises internes au sein du parti de M. Demers et le départ de nombreux élus, l’arrivée de M. Boyer répondait à un profond désir de changement chez les citoyens. Fort de deux mandats comme conseiller municipal (élu en 2013 et réélu en 2017 dans Duvernay–Pont-Viau) et d’un rôle de vice-président du comité exécutif, il s’était imposé comme le « dauphin » de Marc Demers avant de prendre la tête du Mouvement lavallois.

Dans les premiers mois de son mandat, M. Boyer semblait jouir de l’image d’un jeune leader prometteur, à la fois efficace et moderne. Avec des réalisations personnelles à son actif, telles qu’une marche en Gaspésie pour soutenir les enfants autistes ou ses engagements humanitaires en Afrique, ses actions inspiraient. Il dit à plusieurs reprises dans des entrevues accordés s’être lancé en politique pour changer les choses.

À mesure que s’achève son premier mandat, et après près de 12 ans en politique municipale, cette perception de « vent de fraîcheur » semble s’être nettement érodée sur le terrain où une grande majorité des personnes rencontrés se disent avoir une moins bonne impression qu’au début, d’autres vont jusqu’à dire qu’ils ont perdus confiance.

D’un côté, le fait que M. Boyer reste actif sur la scène médiatique, multipliant annonces et interventions les présentant comme des preuves d’une gouvernance axée sur l’innovation, l’environnement et l’implantation de l’intelligence artificielle pour mieux servir les citoyens le fait voir d’un bon oeil.

De l’autre, une série de crises est venue entacher son bilan, ce qui semble être l’une des principales raisons citées : des inondations révélant un déficit criant d’investissements dans les infrastructures, des conflits syndicaux prolongés avec les cols bleus et les policiers, ainsi que des projets controversés décidés sans consultation publique. Plusieurs élus de son parti ont choisi de suivre leur propre voie, s’éloignant des directives du maire, à l’instar de M. Kardiogiannis, qui n’en est pas à son premier manquement à ses responsabilités. Ce dernier avait pourtant été rappelé à l’ordre par son chef pour des comportements similaires dans le passé. Lors d’un conseil municipal particulièrement tendu, Jocelyne Frédéric-Gauthier, présidente de la STL, a surpris en réglant ses comptes publiquement. Ray Khalil, bras droit du maire, lui faisait signe d’arrêter, tandis que la présidente du conseil tentait également d’intervenir pour calmer la situation. Cet épisode a illustré une fois de plus les tensions croissantes au sein de l’administration municipale.

Bien que son style avenant et son passé d’actions concrètes aient initialement suscité de grands espoirs, le leadership de M. Boyer fait désormais l’objet de critiques encore plus vives. Les élus de l’opposition se montrent unanimes dans leur remise en question de sa gestion. À ces voix s’ajoutent celles de nombreux citoyens qui doutent de sa capacité à gérer les crises. Les deux oppositions municipales continuent de le défier régulièrement lors des conseils, ce qui donne lieu à de nombreux échanges houleux. Ces affrontements traduisent un climat politique de plus en plus tendu, particulièrement à l’approche des élections municipales.

À l’approche de la fin de son premier mandat, M. Boyer fait face à un électorat de plus en plus exigeant. Sa présence soutenue sur les réseaux sociaux et dans les médias ne suffit plus à masquer l’usure ressentie, tant au sein de son équipe qu’auprès des citoyens. La lune de miel semble révolue nous confiait un citoyen au dernier conseil municipal, et l’avenir de son leadership repose désormais sur sa capacité à redresser la barre avant les élections municipales de 2025.

Des ambitions marquées par l’héritage de l’ère Demers

Plusieurs évolutions majeures ont eu lieu, notamment l’adoption d’un nouveau code d’urbanisme, issu d’une réflexion amorcée sous l’administration précédente avec la participation de Virginie Dufour, alors conseillère de Sainte-Rose. Bien que M. Boyer n’ait pas initié tous ces projets, il a contribué à leur avancement, notamment le complexe aquatique, la bibliothèque centrale, et initié le sommet sur l’habitation avec Catherine Fournier, travailler sur les logements sociaux et abordables, le soutien aux créateurs locaux, la protection des milieux humides et tenter d’accélérer le développement du Carré Laval.

Une popularité qui semble en recul

Malgré certaines avancées sur le plan des projets, Stéphane Boyer popularité semble s’éroder au fil des derniers mois, particulièrement depuis les inondations d’août dernier. Sur ses publications en ligne, notamment sur Facebook, les commentaires critiques se multiplient, alors qu’ils étaient auparavant moins fréquents, en sondant près d’une centaine de personnes sur le terrain avant et après les inondations les avis semblent s’être intensifiés depuis août. Une grande partie de ces critiques porte sur la gestion des inondations, que certains citoyens ont qualifiée de défaillante. Plusieurs ont également souligné que, même avant la pluie exceptionnelle, l’eau montait dans leurs rues en raison de la défaillance d’une pompe, accentuant ainsi les impacts de la tempête.

En août, Marilou Bergeron, représentante des citoyens sinistrés de plus de 79 maisons situées dans plusieurs rues du quartier Vimont, s’était manifestée pour dénoncer une situation problématique qui, selon elle, existait bien avant la tempête.

« Nous devons appeler la ville chaque fois que la pompe doit être activée manuellement. C’est un problème qui perdure depuis des années, et rien n’a été fait, » a-t-elle déclaré avec déception et découragement. « Les assureurs refusent d’assurer nos domiciles, car le problème vient de la ville. Tant que les travaux nécessaires ne seront pas effectués, ces maisons ne seront plus assurables. »

Elle a également ajouté que son groupe était profondément dégoûté par la réaction de la ville et du maire face à cette situation.

Cette tempête a mis en lumière un déficit considérable d’investissements dans les infrastructures, parfois évalué à plusieurs centaines de millions de dollars, ainsi qu’un manque de préparation aux événements climatiques extrêmes. Selon un rapport, cité par le conseiller Claude Larochelle et ses affirmations la situation était connue depuis plusieurs années, ce qui a amplifié l’indignation des nombreux citoyens touchés par les inondations.

 Encore aujourd’hui, plusieurs questions demeurent sans réponse et le maire Boyer reste silencieux. Notre population mérite des réponses et plus de transparence de leur ville sur l’état de nos infrastructures. 

Claude Larochelle, chef par intérim de Parti Laval et élu de Fabreville


Lorsque l’administration municipale a refusé de dédommager les sinistrés, la popularité de M. Boyer semble s’être effritée davantage. Par ailleurs, plus de 1500 personnes selon Parti Laval ont signé une pétition réclamant une enquête indépendante sur les défaillances des systèmes lors de la tempête Debby, mais la Ville a préféré procéder à une enquête interne, renforçant la crainte d’un rapport manquant d’objectivité.

En parallèle, les cols bleus, sans convention collective depuis 2021, ont multiplié les manifestations, tandis que les policiers de Laval attendent également le renouvellement de leur propre entente de travail. Les propos du maire comparant les employés municipaux à des « machines à saucisses  ne faisant pas de saucisses » auxquels il s’est excusé au conseil de novembre et avait promis faire le possible pour conclure la convention le plus vite possible de préférence avant les fêtes.

Un mois après le conseil municipal de novembre, lors de l’inauguration du complexe aquatique évalué à 125 millions de dollars soit environ le double du coût initialement prévu, M. Boyer a de nouveau suscité la controverse. Pendant son discours à l’intérieur du complexe, devant les dignitaires et les journalistes, le maire a insinué que les cols bleus, qui manifestaient à l’extérieur, « applaudissaient » l’inauguration. Cette déclaration, perçue comme déplacée par les manifestants venus réclamer une négociation de leur convention collective, a encore davantage tendu des relations déjà fragiles entre l’administration municipale et ses employés.

Pour marquer l’événement, le maire a également effectué un plongeon dans l’eau, une scène qui s’est déroulée sous les yeux des cols bleus manifestants, entourés de dizaines de policiers déployés pour assurer la sécurité des dignitaires. Cet épisode, qualifié de surréaliste, accompagné d’une blague formulée alors même que les grévistes bravaient le froid, a renforcé chez les employés municipaux le sentiment d’un manque d’écoute et de considération de la part de l’administration municipale envers leurs revendications.

Par ailleurs, il semblerait qu’à ce jour, le 29 décembre 2024, l’engagement du maire à tout mettre en œuvre pour signer la convention collective des cols bleus avant les Fêtes n’ait pas été tenu, malgré plusieurs discussions. Du côté du syndicat des policiers de Laval, le ton semble également s’envenimer, selon les confidences d’une source proche du syndicat.

Manque de transparence et d’unité au sein de son équipe

Alors même que l’opposition municipale se trouvait secouée par l’affaire de l’« élu APPLE » Paolo Galati, conseiller d’Action Laval accusé d’avoir acquis pour plusieurs milliers de dollars de matériel électronique ne semblant pas lié à ses fonctions (une affaire actuellement sous enquête du ministère des Affaires municipales du Québec) le maire Stéphane Boyer n’a pas hésité à pointer du doigt ce qu’il qualifiait de dérives au sein de l’opposition. Or, peu de temps après, c’est dans son propre parti, le Mouvement lavallois, qui s’est retrouvée sous les projecteurs par l’affaire Alexandre Warnet. (une affaire actuellement sous enquête du ministère des Affaires municipales du Québec)

Alexandre Warnet et la formation de « coach de vie »

Alexandre Warnet, conseiller municipal de Laval-des-Rapides et membre associé du comité exécutif (dossiers environnementaux), est accusé d’avoir fait rembourser une formation de « coaching de vie » avec des fonds publics, avant de fonder une entreprise privée en compagnie de son conjoint. Dans la foulée de la médiatisation de l’affaire, M. Warnet a annoncé qu’il rembourserait la Ville, mais le scandale a déjà entaché l’image de l’administration. Alors que le maire Boyer avait exigé que son élu rembourse les frais en question, cette situation a encore davantage sapé la crédibilité du Mouvement lavallois, déjà fragilisé par d’autres controverses. À ce jour, M. Warnet n’a toujours pas présenté d’excuses publiques aux citoyens, se contentant d’une explication sur les réseaux sociaux, jugée peu convaincante par certains. Il s’est contenté de fournir une explication sur Facebook, jugée peu convaincante par un citoyen ayant publié une lettre ouverte à ce sujet.

Lors d’une séance du conseil municipal en décembre, M. Warnet a été surpris riant alors qu’un citoyen, Richard Sauvageau, le questionnait sur la transparence de ses dépenses. Pour M. Sauvageau, ce comportement révélait un manque de sérieux et d’éthique :

« Il trouvait ça drôle, mais moi non. C’est quelqu’un qui, visiblement, manque d’éthique. Il a remboursé parce qu’il s’est fait prendre ; je doute qu’il l’aurait fait si ça n’était pas sorti dans les médias. »

Le « comité fantôme » sur la mobilité durable et M. Kardiogiannis

De gauche à droite Vasilios Kardiogiannis et Stéphane Boyer

Vasilios Kardiogiannis, élu du district de L’Abord-à-Plouffe depuis 2013 et président d’un comité supposé s’occuper de la mobilité durable, suscite également la controverse. Aux yeux de certains observateurs, ses déplacements internationaux (Dubaï, Danemark, Austin) reflètent une focalisation sur des événements internationaux, alors qu’il a brillé par son absence au récent sommet sur la mobilité durable de Drummondville, selon Claude Larochelle, où la ministre des Transports était pourtant présente. Le Courrier Laval a décrit ce comité comme « fantôme », faute d’un nombre suffisant de réunions documentées.

Le maire, malgré les controverses entourant M. Karidogiannis, a défendu son élu, bien que ce dernier semble difficile à contrôler. Ce n’est pas la première fois que M. Karidogiannis fait l’objet de critiques. Par le passé, il avait déjà été rappelé à l’ordre pour l’inactivité de son comité consultatif sur la mobilité durable. Il avait également fait les manchettes dans un article de La Presse en 2016. Selon le Bureau d’intégrité et d’éthique de Laval (BIEL), M. Karidogiannis aurait suggéré publiquement qu’il utiliserait son « statut de politicien » pour « influencer les décisions » de la Régie des alcools en faveur d’un restaurant montréalais soupçonné d’attirer des clients liés au crime organisé.

En outre, plusieurs organismes communautaires de Chomedey nous ont affirmés anonymement que M. Kardiogiannis « est très rarement présent dans les événements communautaires de son propre quartier ».

Vers une possible perte de cohésion

Pour un nombre grandissant de citoyens, la succession de dossiers sensibles, qu’il s’agisse du « coach de vie » Warnet, de l’affaire «machines à saucisses» ou encore de l’absence de M. Kardiogiannis à un sommet local majeur renforce l’idée selon laquelle l’équipe de Stéphane Boyer semble manquer à la fois de cohésion et de cohérence.

Une personne travaillant dans le milieu municipal et souhaitant rester anonyme nous a confié son opinion sur la possible perte de cohérence.

« Le problème n’est pas nécessairement M. Boyer, mais des membres de son équipe d’élus qui, tout comme lui, sont là depuis plus de 10 années. La routine s’installe, et certains élus ralentissent le rythme parce qu’ils pensent assurer leur prochaine élection. Donc, oui, je vois clairement une perte de cohérence qui se reflète sur le maire, qui doit réparer les pots cassés des moutons noirs de son équipe. Des affaires éclatent et ils se cachent derrière son image. »

L’élu de Saint-Bruno, membre du parti d’opposition Action Laval, l’un des principaux critiques de son adversaire, s’est exprimé publiquement par communiqué et a déclaré percevoir de la panique dans les discours et les décisions de l’administration Boyer. M. De Cotis est aussi à l’origine de plusieurs expressions employées au conseil municipal, qui sont parfois virulentes, comme « dépenser l’argent comme de l’argent Monopoly ».

Un vent de panique souffle sur cette administration depuis quelques mois. L’attitude du maire a changé depuis quelques mois et ça sent la panique dans ses discours et décisions. 

David De Cotis, conseiller de Saint-Bruno

Des projets d’envergure : les grands dossiers contestés

Simultanément, plusieurs grands projets défendus ou relancés par l’administration Boyer suscitent de fortes critiques. La Grande bibliothèque, évaluée à 180 M $, a été décidée sans consultation de la population, malgré la proximité de deux grandes bibliothèques (Collège Montmorency et UdeM campus Laval). Plus de 1 000 citoyens ont signé une pétition réclamant la création d’un parc urbain à la place, soutenue par les oppositions. En signe de protestation, un arbre symbolique avait été planté, mais il a été arraché par la Ville peu de temps après, alimentant encore davantage la frustration et la grogne.

Le réaménagement du parc Pie-X, évalué à près de 24 M $, a suscité l’irritation de nombreux résidents du secteur. Plusieurs ont affirmé n’avoir été informés de la refonte que par une simple lettre et dénoncent l’absence de véritable consultation publique. Le comité du parc Pie-X a également relevé plusieurs incohérences dans les plans de réaménagement, notamment concernant les passages urbains, qui ont soulevé de nombreux problèmes.

Le maire

Quant au Carré Laval, qualifié de projet « fantaisiste » par un membre de l’opposition, visant à créer plusieurs milliers de logements dans un nouveau quartier sans voiture, il semble à l’heure actuelle dépourvu de planification budgétaire claire. Le maire avait affirmé lors d’un conseil municipal cette année qu’il ne coûterait rien à la Ville de Laval, une déclaration jugée invraisemblable par l’opposition, qui dénonce un flagrant manque de transparence. Une partie de la population partage également ce mécontentement, critiquant un manque de vision et de concertation. Bien que le projet présente un aspect futuriste, l’absence d’un montage financier solide risque de ralentir sa réalisation, voire d’empêcher son aboutissement. Par ailleurs, une partie du terrain est toujours occupée illégalement par Cavalia, malgré la fin de leur contrat pour l’attraction Illumi, ce qui ajoute une nouvelle complexité au dossier.

Depuis 2020, la ville a le budget pour amorcer la décontamination du site, mais ce n’est que cette année qu’ils entreprennent cette démarche. Le maire a attendu toutes ces années avant d’entreprendre les travaux au Carré Laval. Si ce n’était l’année électorale, il n’y a aucune justification pour soudainement brusquer la sortie d’Illumi.

Il n’y aura aucun logement sur ce terrain avant plusieurs années encore, le Groupe Angus a été clair : le montage financier n’est pas complété. Il faudra attendre encore plusieurs années avant de voir arriver les premiers résidents du secteur. 

Isabelle Piché, conseillère de Saint-François et membre d’Action Laval

Un climat de plus en plus tendu

Au fil des mois, le climat au conseil municipal s’est considérablement détérioré. Stéphane Boyer, connu pour son style de communication mesuré, a adopté une posture plus offensive lors des dernières séances du conseil. Certaines attaques personnelles envers un élu de l’opposition ont été perçues comme un glissement vers une forme d’agressivité par plusieurs observateurs, qualifié de dérapage. Par ailleurs, la présidente du conseil municipal peine à apaiser les tensions ou à encadrer les débordements.

L’épisode de la célèbre réplique « La petite camomille, t’en veux-tu une toi ? », lancée en décembre par la conseillère municipale de l’opposition, Isabelle Piché, à une collègue lui suggérant ironiquement une tisane pour se calmer, est devenu un moment marquant, voire viral. Cet incident illustre à la fois la polarisation croissante des débats et l’incapacité de la présidence à maîtriser les échanges houleux.

Un autre exemple marquant a eu lieu plus tôt dans l’année, lorsque la présidente de la STL et élue d’Auteuil a réglé ses comptes en pleine séance du conseil. Répondant à une question sur le gel d’embauche à la STL, elle avait fini par répliquer avec véhémence en criant : « Fous-moi la paix ! »

Entre l’escalade verbale, le refus de dédommager les citoyens touchés par les inondations, les négociations bloquées avec les employés municipaux, et des projets d’envergure souvent perçus comme imposés, l’administration Boyer semble traverser une fin de mandat tumultueuse. Cette perception est partagée tant par les citoyens que par les élus de l’opposition, présents aux conseils municipaux où les tensions sont devenues de plus en plus palpables. À l’approche des élections municipales de 2025, la capacité du maire à redresser la barre et à regagner la confiance d’un électorat de plus en plus exigeant reste à voir.

Note de la rédaction:

Ceci est une analyse résumée qui reflète l’opinion publique recueillie auprès de citoyens lors de divers événements, ainsi que la façon dont elle est perçue sur le terrain par des membres de la rédaction. Toute opinion dans ce texte est basée sur ces commentaires, et nous avons tenté de dresser un portrait aussi fidèle que possible de la manière dont les Lavallois perçoivent le maire.

Il s’agit également d’un résumé non formel du bilan du maire pour l’année 2024, mettant en lumière les éléments les plus marquants pour les lecteurs, sans pour autant inclure toutes les réalisations du maire.

Erratum : Plusieurs modifications ont été apportées suite à de nombreux commentaires reçus concernant la forme du texte, ainsi que l’ajout d’informations factuelles et de précisions quant à la nature du texte. Pour être complètement transparents malgré la mention de publication, nous avons choisi de rajouter la mention « éditorial » dans le titre afin de ne pas prêter à confusion à certains, pour ensuite la retirer puisque c’était une analyse regroupant des articles et l’opinion publique récoltée. L’article nous a valu de la pression de la part du cabinet du maire qui a rapidement réagi et accusé la rédaction d’un manque d’impartialité afin de retirer des éléments de l’article, ce que nous considérons comme une atteinte à la liberté de la presse protégée par la Charte des droits et libertés du Québec.

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Média Laval
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