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Le carré Laval serait un projet purement électoraliste dénonce l’opposition

Photo: Ville de Laval

Un Éco-Quartier Controversé au Cœur des Débats sur la Crise du Logement

Alors que la crise du logement fait rage, l’administration Boyer tente de répondre à la demande croissante de logements abordables à Laval par un projet d’envergure : la création d’un éco-quartier innovant en partenariat avec la Société de Développement Angus. Ce projet innovant et qui semble être une bonne initiative, qui prévoit plus de 1 000 nouveaux logements, dont 500 à vocation abordable, suscite toutefois de vives critiques de la part de l’opposition municipale et de nombreux observateurs.

Le calendrier et la viabilité du projet remis en question

Présenté comme une réponse audacieuse aux besoins de la ville, le projet de M. Boyer, le plus jeune maire de Laval, intervient à un moment où la pression pour des logements accessibles n’a jamais été aussi forte. Cependant, l’annonce de ce nouvel éco-quartier, situé sur un terrain de plus de 40 hectares dans l’ancienne carrière Lagacé, appartenant à la ville depuis les années 80, ne convainc pas tout le monde. Plusieurs tentatives antérieures de développer ce site ont échoué face à des obstacles majeurs, et l’opposition doute que ce projet puisse véritablement voir le jour dans les délais avancés par le maire.

Les premières réactions ne se sont pas fait attendre. Le chef par intérim d’Action Laval et conseiller municipal de Val-des-Arbres, Monsieur Achille Cifelli, accompagné du conseiller municipal de Saint-Bruno, Monsieur David De Cotis, ont dénoncé ce matin le projet du Carré Laval. Selon eux, le partenariat avec la Société de Développement Angus, qui n’a jamais livré de projet à l’extérieur de Montréal, ajoute aux incertitudes. Plusieurs membres de l’opposition vont jusqu’à évoquer un délai de 20 à 25 ans pour la livraison complète du projet, mettant en doute sa viabilité financière. « Sans échéancier ni structure financière solide, alors que la crise du logement se déroule sous nos yeux, le projet ne prévoit aucune livraison finale avant 20 ou même 25 ans », a souligné Monsieur Cifelli.

Un manque de planification et de concertation dénoncé

L’opposition accuse également l’administration Boyer de précipitation et de manque de transparence. Selon les déclarations de David De Cotis, « l’administration actuelle n’a pas consulté la société civile ni le secteur privé. Il nous présente un projet sans étude d’impact, ce qui relève de l’improvisation financière. Nous craignons de voir émerger un futur éléphant blanc, alors que les besoins de logements urgents réclament d’agir rapidement. »

Le projet fait également fi de la croissance exponentielle de l’endettement de la ville depuis l’arrivée au pouvoir de M. Boyer, et d’après Action Laval, ne tient pas compte des réalités pratiques d’un développement de cette envergure. Ils critiquent notamment le caractère « sans voiture » du projet, jugé peu réaliste. « Le site du futur éco-quartier est situé à plusieurs kilomètres de marche de la station de métro la plus proche et le projet ne prévoit aucune nouvelle ligne d’autobus ou même un ajout d’offre de service sur les lignes existantes », a dénoncé le parti dans un communiqué.

Un projet perçu comme un coup de communication électoraliste

Les critiques se sont intensifiées en raison du timing de l’annonce. Selon Action Laval, cette initiative semble avoir été lancée à la hâte pour satisfaire les ambitions électorales du maire Boyer, à l’approche des élections municipales de l’année prochaine. « Il s’agit d’une annonce faite rapidement afin de répondre aux impératifs électoralistes du maire », a déclaré le parti. Pour l’instant, ils considèrent qu’il reste trop de zones d’ombre pour pouvoir soutenir le projet en l’état.

De nombreuses questions sans réponse

Ce projet d’éco-quartier, bien que prometteur sur le papier, soulève d’importantes questions quant à sa réalisation effective. L’absence d’échéancier précis, de structure financière solide, et de concertation avec les acteurs locaux alimente les doutes sur la capacité de Laval à mener à bien cette initiative sans précipiter la ville dans un futur incertain. Pour le moment, aucun appui provincial ou fédéral n’a été officiellement annoncé spécifiquement pour le projet, malgré de précédents investissements du provincial pour décontaminer le site.

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