Mauvaise gestion de la crise avec la tempête Debby de l’administration Boyer ?

Le conseil municipal de Laval du 13 août a été marqué par des échanges animés entre les citoyens et l’administration Boyer, suite à la gestion de la crise provoquée par la tempête Debby. Cette tempête, survenue le 9 août dernier, a déversé plus de 160 mm de pluie sur la ville, mettant à l’épreuve les systèmes d’égouts et d’évacuation d’eau pluviale, qui ont été submergés en raison de leur vétusté et de leur incapacité à gérer un tel volume d’eau. Laval n’a pas été la seule municipalité affectée; d’autres villes de la région ont également subi des inondations et des dommages importants, soulignant l’ampleur de cet événement météorologique exceptionnel.

Des infrastructures sous-financées et non priorisés

Depuis des années, les infrastructures d’assainissement de Laval sont pointées du doigt pour leur état de délabrement. Pourtant, les investissements pour leur modernisation ont été largement relégués au second plan. Selon les critiques, l’administration Boyer a préféré concentrer les ressources sur des projets perçus comme plus prestigieux, tels que le nouveau centre aquatique, qui a coûté plusieurs dizaines de millions de dollars, et la future méga bibliothèque centrale.

Le conseiller d’opposition Claude Larochelle a souligné que « les systèmes de drainage de la ville nécessitent des investissements de l’ordre de 500 millions de dollars », une estimation appuyée par le ministère des Affaires municipales. Malgré ces avertissements, la ville n’a alloué que 50 millions de dollars cette année pour ces travaux cruciaux, un montant jugé dérisoire face à l’ampleur des besoins.

Une gestion de crise débattue

La gestion de la crise par l’administration Boyer a fait l’objet de discussions animées lors de la séance du conseil municipal du 13 août. Plusieurs citoyens ont exprimé des préoccupations, estimant que les mesures prises par la ville avaient été tardives et insuffisantes pour faire face aux conséquences de la tempête Debby.

« En 2017 déjà, j’avais signalé les problèmes au service d’ingénierie de la ville, et ils avaient promis de résoudre la situation, mais rien n’a été fait, » a déclaré un citoyen lors de la séance.

Le maire Boyer a précisé que la tempête Debby représentait une situation exceptionnelle, soulignant que « toutes les équipes et les services de secours ont été mobilisés, avec plus de 5000 appels d’urgence traités. » Il a également mentionné que les employés municipaux ont travaillé intensément pour atténuer les impacts de l’inondation. Malgré ces efforts, certains résidents demeurent inquiets quant à la rapidité des réponses et à la prise en charge des dommages subis, en particulier pour ceux qui ont vu leurs sous-sols inondés.

Des priorités controversées

L’une des principales critiques adressées à l’administration Boyer est le choix de prioriser des projets jugés « glamours » au détriment des infrastructures essentielles. Alors que la ville investit des millions dans un centre aquatique et une nouvelle bibliothèque centrale, la modernisation des systèmes d’égouts et d’aqueducs, essentiels au bon fonctionnement de la ville, est sous-financée. Ce choix stratégique est de plus en plus remis en question, notamment par les conseillers d’opposition et les citoyens, qui estiment que la sécurité et le bien-être des résidents devraient primer sur des projets d’envergure. La tempête Debby a servi de rappel brutal des conséquences de la négligence d’investissement dans ces infrastructures, et les citoyens exigent désormais des actions concrètes pour éviter que cette situation ne se répète.

Vulnérabilité face aux événements climatiques

Cet événement met en lumière la vulnérabilité croissante des infrastructures urbaines face aux événements climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents en raison des changements climatiques. Plusieurs experts soulignent que des investissements dans la modernisation des infrastructures et des mesures d’adaptation sont essentiels pour préparer les villes à faire face à ces défis futurs. Il est probable que ces événements se produisent de plus en plus souvent.