Publicité sponsorisée par la députée Virginie Dufour, Mille-Îles, et Sona Lakhoyan Olivier, députée de Chomedey
Politique

Manifestations, démission surprise et débats au conseil municipal de Laval de février

Des manifestants se dirigeant vers larrière du bâtiment Source Média Laval

Ce mardi 4 février 2025, le Conseil municipal de Laval s’est réuni dans un contexte marqué par une mobilisation syndicale et des annonces politiques inattendues. Entre revendications pour l’accélération des négociations salariales et débats sur la diffusion de l’information publique, la séance a présenté plusieurs points de tension dans un climat suivi par de nombreux citoyens.

Mobilisation et revendications syndicales
Dès l’arrivée des participants, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à l’extérieur de l’immeuble où se tient le conseil, situé au 3131 Saint Martin à Laval. Munis d’instruments destinés à produire du bruit et de pancartes, ils ont réclamé une accélération des négociations salariales. La mobilisation a réuni notamment des membres de la fraternité des policiers, ainsi que des cols bleus. Bien que le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ait annoncé le 28 janvier que les cols bleus ne prévoient pas de grève les 4 et 5 février en raison d’avancées dans les négociations, ces derniers ont choisi de manifester en soutien aux policiers, eux-mêmes sans convention collective depuis le 1ᵉʳ janvier 2024.

Dans une séquence filmée et relayée en ligne, certains manifestants ont été vus en train de frapper les vitres de l’immeuble où se tient le Conseil. Par ailleurs, un individu arborant une tuque aux couleurs de la fraternité a été filmé en réalisant des gestes obscènes envers la caméra. Un représentant de la police, souhaitant garder l’anonymat, a indiqué que cette personne n’était pas officiellement affiliée à la fraternité, ce qui laisse penser que l’action relevait d’une initiative personnelle. Un autre manifestant se distinguait par un chandail affichant l’effigie de l’ancien maire Vaillancourt, reconnu coupable de corruption, sur lequel on pouvait lire le slogan « Make Laval great again ».

Changement politique au sein du Conseil
Lors du déroulement des débats, Aglaia Revelakis, conseillère du district de Chomedey et membre du du parti d’opposition Action Laval, a annoncé sa démission surprise du parti afin de siéger à titre indépendant. Conseillère depuis 11 ans tout comme le maire de Laval, Stéphane Boyer et d’autres élus. Elle a expliqué sa décision à un journaliste de Média Laval en évoquant des raisons personnelles sans fournir davantage de précisions. Ce revirement a surpris nombre de ses collègues et a suscité des interrogations quant aux motivations de ce choix en année électorale.

Débat sur la publication des avis publics
Le Conseil a également abordé la question de la fin de la publication des avis publics dans les journaux locaux, une pratique autrefois imposée par une loi de 1960. Le gouvernement provincial ayant permis aux municipalités d’adopter d’autres moyens de diffusion, le maire a justifié cette mesure en justifiant que les avis seront publiés sur des écrans à l’entrée de la salle du conseil et en soulignant la baisse de la lecture des journaux papier et en rappelant le soutien financier apporté aux médias locaux par le biais d’un fonds destiné à leur transformation numérique.

D’autres élus se sont manifestés à ce sujet par ailleurs, dans une lettre d’opinion publiée sur le réseau social Bluesky, Claude Larochelle et Louise Lortie, représentants du Parti Laval, ont mis en garde contre l’impact de cette mesure sur la viabilité financière du Courrier Laval et, par extension, sur la qualité de l’information locale dans un contexte marqué par la prolifération de la désinformation. Louise Lortie, qui siège pour le district de Marc-Aurèle Fortin, a confié qu’elle lisait régulièrement les avis publics dans le Courrier Laval et a souligné que cesser leur publication risquerait de négliger les 20 % de citoyens qui n’accèdent pas à Internet. Elle a ajouté que, dans certains cas, les avis apparaissaient dans le journal avant d’être publiés en ligne, en raison d’une désorganisation du système. David De Cotis, conseiller municipal de Saint Bruno, membre d’Action Laval a lui réitéré lors du Conseil que l’objectif de réaliser une économie de 100 000 dollars sur une dépense destinée à soutenir l’information locale était discutable, surtout qu’il considère que la ville investit des centaines de millions dans des projets dont les retombées pour les citoyens demeurent incertaines.

author avatar
Média Laval
Afficher plus