Services municipaux perturbés à Laval : les cols bleus débrayent pour une semaine

Les cols bleus de la Ville de Laval ont entamé aujourd’hui leur grève générale, qui se déroulera du 6 au 12 mars. Ce mouvement survient dans un contexte de négociations qui n’ont pas abouti depuis 2021, laissant les employés réclamer de meilleures conditions de travail et une revalorisation salariale.
Selon un communiqué officiel de la Ville de Laval le 4 mars, plusieurs services et installations seront impactés pendant cette période. Les activités du Centre de la nature, telles que les visites à la ferme et à la serre, seront annulées, tout comme l’accès aux stationnements, aux toilettes et au chalet. Les arénas municipaux fermeront leurs portes, affectant les activités sportives et les événements prévus à la patinoire Bleu Blanc Bouge. En revanche, la programmation à la Place Bell, sous la responsabilité de la Cité de la culture et du sport de Laval, demeure inchangée. Par ailleurs, l’écocentre principal opérera selon un horaire modifié et l’aire de réception des matériaux secs dans le secteur Fabreville sera fermée. L’opération de soufflage, amorcée après les importantes tempêtes de mi-février et ayant déjà couvert 75 % du territoire, se poursuivra jusqu’au début de la grève et reprendra le 12 mars si nécessaire. La Ville précise que, le cas échéant, le personnel sera mobilisé pour faire face à toute situation d’urgence mettant en péril la santé ou la sécurité publique.
Du côté syndical, le Syndicat des cols bleus de la Ville de Laval (SCFP 4545) annonce le début de la grève avec plusieurs piquets érigés à travers la ville. « Nous sommes présents jour après jour pour les citoyens et il est temps que la Ville prenne ses responsabilités envers ses employés. Les services publics sont en danger. Il faut investir dans nos conditions de travail. Quatre ans sans augmentation salariale, combinés à l’inflation historique, rendent cette situation intenable pour attirer et retenir des travailleurs qualifiés », a expliqué Louis-Pierre Plourde, président du syndicat. La dernière offre municipale, d’environ 19,5 % sur sept ans, n’aurait pas permis aux travailleurs de compenser la perte de pouvoir d’achat accumulée.
Par ailleurs, la formation politique Action Laval a réagi ce matin par courriel en critiquant sévèrement la gestion des services municipaux. Dans son communiqué, elle déclare que « repousser les négociations pour éviter aujourd’hui une facture salée, c’est décider de faire payer aux citoyens le prix de l’inaction ». Frédéric Mayer, candidat à la mairie, résume ainsi la position de l’opposition, ajoutant que le blocage actuel, aggravé par plus de 20 réunions de médiation infructueuses, doit prendre fin rapidement. L’opposition dénonce également une mauvaise gestion financière par l’équipe sortante, accusée d’un manque de rigueur et d’expérience, et insiste sur la nécessité d’un leadership engagé pour sortir de l’impasse actuelle.
La première journée de grève révèle une mobilisation forte des cols bleus, qui revendiquent de meilleurs conditions de travail et une revalorisation salariale.
Les prochains jours pourraient être décisifs pour l’issue de ce conflit, qui affecte tant les employés municipaux que l’ensemble des citoyens lavallois.