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Charles Milliard : « L’économie au cœur de la reconquête de Laval et du Québec »

Charles Milliard en visite à Laval avec Virginie Dufour Source image: Équipe de campagne de Milliard,

Entrevue exclusive avec Charles Milliard, candidat à la chefferie du PLQ, et Virginie Dufour, première députée à soutenir officiellement sa candidature

La course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) se profile dans un climat de reconstruction pour le parti, qui a perdu de son influence ces dernières années. Après avoir dominé le paysage politique de Laval pendant longtemps, le PLQ a vu plusieurs de ses circonscriptions passer à la Coalition Avenir Québec (CAQ) lors des élections de 2022. Laval, autrefois un bastion libéral, est maintenant partagé entre quatre circonscriptions caquistes et deux libérales, notamment celle de Virginie Dufour dans Mille-Îles et de Sona Lakhoyan Olivier dans Chomedey.

Alors que le parti cherche à retrouver la confiance des Québécois, la candidature de Charles Milliard, président directeur général sortant de la Fédération des chambres de commerce du Québec, se démarque. Lancé dans la course en août, Milliard a reçu le soutien officiel de Virginie Dufour, première députée à prendre position en sa faveur.

La semaine dernière, Média Laval a eu l’opportunité d’échanger avec les deux figures lors d’une entrevue en visioconférence.


Pourquoi Virginie Dufour soutient-elle Charles Milliard ?

Alberto M. : Madame Dufour, pourquoi avez-vous choisi de soutenir Charles Milliard dans cette course à la chefferie ?

Virginie Dufour : « Quand j’ai rencontré Charles, j’ai tout de suite ressenti un lien. Il a une approche très humaine, et cela m’a beaucoup marqué. Pour moi, il ne s’agit pas seulement d’élire un chef de parti, mais aussi une personne avec qui je vais travailler tous les jours. »

Elle ajoute que Charles Milliard a la capacité de reconquérir Laval et, plus largement, le Québec. Son style de leadership, selon elle, est en phase avec les défis actuels du parti, notamment la reconquête de l’électorat francophone, un enjeu crucial pour le PLQ.


Laval, une région clé dans la reconquête du Québec

Contexte : Laval, longtemps un bastion du Parti libéral, a basculé vers la CAQ lors des dernières élections. La reconquête de cette région est essentielle pour le PLQ s’il souhaite redevenir un parti de gouvernement.

Alberto M. : Monsieur Milliard, vous avez souligné l’importance de Laval dans votre stratégie. Pouvez-vous nous expliquer comment vous comptez reconquérir cette région et, plus largement, le Québec ?

Charles Milliard : « Laval a toujours été un territoire clé pour le PLQ. Si nous voulons revenir au pouvoir, nous devons d’abord consolider notre présence ici. Notre objectif est d’avoir des propositions concrètes qui répondent aux préoccupations des citoyens de Laval, et le soutien de Virginie est un symbole fort de cet engagement. »

Il insiste sur l’importance d’être sur le terrain, avec des politiques qui résonnent avec la réalité quotidienne des Québécois : l’économie, le développement des villes, le transport, et la protection du patrimoine. « Pour gagner, il faut être en phase avec les préoccupations locales et proposer des solutions concrètes, » conclut-il.


Quelle stratégie pour reconquérir le Québec ?

Contexte : Le Parti libéral doit séduire à nouveau les Québécois, notamment dans les régions où il a perdu du terrain au profit de la CAQ. Une stratégie claire et cohérente est nécessaire pour regagner la confiance des électeurs.

Alberto M. : Monsieur Milliard, quelle stratégie comptez-vous adopter pour reconquérir le Québec ? Avez-vous déjà une piste de réflexion à ce sujet ?

Charles Milliard : « Nous devons à la fois reconquérir sur le fond et sur la forme. Il faut être présent sur le terrain, et c’est quelque chose que je fais depuis plus de 20 ans à travers le Québec. Il est primordial d’avoir des politiques qui parlent aux réalités des Québécois dans leur quotidien. Je veux que la campagne se concentre sur l’économie, le développement des villes et villages, et la protection du patrimoine, plutôt que sur les sujets traditionnellement exploités par la CAQ, comme l’immigration et la laïcité. »

Il estime que le succès du Québec passe par une économie solide : « L’économie, c’est le passeport pour la prospérité. Une économie forte permet de financer des programmes sociaux et d’assurer un progrès durable. Cette obsession pour l’économie s’inscrit dans une perspective de progrès social. »


L’économie sociale au cœur de la stratégie

Contexte : L’économie sociale joue un rôle clé dans le développement économique du Québec. De nombreuses PME et entreprises d’économie sociale forment le tissu économique du territoire, souvent en marge des grands projets industriels.

Alberto M. : Quelle est la place de l’économie sociale dans votre stratégie de campagne, monsieur Milliard ?

Charles Milliard : « L’économie sociale, c’est l’âme de notre tissu économique. Ce sont ces PME et entreprises qui forment le cœur du Québec et qui méritent d’être soutenues. Trop souvent, on met l’accent sur les grands projets industriels, mais je veux parler de ces petites entreprises qui font le Québec. »

Il souhaite que le gouvernement soutienne davantage ces entreprises, notamment en facilitant leur croissance et en reconnaissant leur contribution essentielle à l’économie locale.


Diversité et inclusion : un enjeu pour tous les Québécois

Contexte : La diversité et l’inclusion sont des questions clés pour le Parti libéral, qui se positionne historiquement comme un parti capable de rassembler les Québécois de toutes origines.

Alberto M. : Quelle est votre vision concernant la diversité et l’inclusion au Québec ?

Charles Milliard : « Le PLQ est le seul parti qui s’adresse à tous les Québécois, qu’ils soient anglophones, allophones ou francophones. Cependant, il faut reconnaître qu’il existe aujourd’hui des enjeux de prestation de services publics. Je propose qu’on mesure mieux la capacité d’accueil de chaque région au Québec, afin de mieux encadrer le débat et de sortir de la subjectivité. »

Charles Milliard insiste sur la nécessité d’objectiver le débat autour de l’immigration et de la capacité d’accueil du Québec, une question qui est devenue un sujet brûlant dans la politique provinciale. Il critique le fait que ces discussions sont trop souvent teintées de subjectivité et de politisation, ce qui nuit à une gestion efficace et juste de l’immigration. « Tous les pays ont une limite à la capacité d’accueil qu’ils peuvent gérer, mais ici, au Québec, nous ne mesurons pas cette capacité de façon claire. On en fait souvent un débat politique, litigieux et émotionnel, alors qu’il devrait être géré de manière objective. »


Climat et environnement : quelles solutions pour Laval ?

Contexte : La tempête Debby, qui a frappé Laval récemment, a causé des dommages estimés à près de 300 millions de dollars. Cela soulève des questions sur la gestion des crises climatiques et la résilience des infrastructures.

Alberto M. : Monsieur Milliard, que ferait votre administration pour contrer et limiter les dégâts liés aux événements climatiques, comme ceux que Laval a récemment subis ?

Virginie Dufour intervient en premier : « Les dégâts réels sont bien plus élevés que les 300 millions annoncés. Beaucoup de citoyens n’étaient pas assurés, et certains n’ont même pas signalé les dommages. Il faut changer la bureaucratie qui freine souvent les solutions innovantes. »

Charles Milliard partage cet avis et ajoute : « Nous devons investir massivement dans les technologies vertes, particulièrement dans le transport et l’industrie.

De plus, il faut que nous réalisions que des changements dans nos habitudes de consommation sont nécessaires.

Enfin, il est crucial que les entrepreneurs prennent leur part de responsabilité dans la décarbonisation de l’économie. Je compte convaincre mes collègues du milieu des affaires d’investir dans cette direction, car c’est la clé pour un avenir durable. »


Conclusion : un appel à la réconciliation intergénérationnelle

Charles Milliard se positionne comme un candidat de la réconciliation, avec l’ambition de rassembler le PLQ et de proposer une vision bienveillante pour le Québec.

Alberto M. : Si vous deviez résumer vos points principaux concernant la chefferie, que diriez-vous ?

Charles Milliard : « Mon objectif est de rebâtir le Parti libéral du Québec en le reconnectant avec ses militants. Je veux être le candidat de la réconciliation intergénérationnelle, en proposant une politique bienveillante, axée sur l’intelligence des Québécois. Je veux que le PLQ redevienne le parti de l’économie, car c’est en ayant une économie forte que nous pourrons financer le progrès social au Québec. »


La course à la chefferie du PLQ se déroulera en 2025, avec un processus en quatre phases avant le Congrès prévu en juin. La Phase consultation débutera en janvier, permettant aux candidats d’exposer leurs idées aux militants.

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