Violence conjugale : les maisons d’hébergement interpellent le gouvernement Legault après le remaniement
Au lendemain du remaniement ministériel annoncé par le premier ministre François Legault, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale demande que soit lu une « lettre de mandat symbolique » destinée aux nouveaux ministres responsables des Services sociaux et de la Condition féminine.
Cette initiative vise à rappeler l’urgence d’un meilleur soutien financier et organisationnel pour les maisons d’aide et d’hébergement, alors que la demande continue de croître à Laval comme ailleurs au Québec. Les gestionnaires des trois maisons lavalloises – Maison de Lina, Maison l’Esther et Maison Le Prélude se joignent à cette démarche.
Revendications clés
La lettre présentée par le regroupement met en lumière plusieurs constats préoccupants :
- une demande d’hébergement sur deux refusée faute de place;
- un délai moyen de huit semaines pour accéder à de l’aide sans hébergement;
- des projets de construction de nouvelles maisons freinés par des blocages administratifs.
Face à ces enjeux, le regroupement demande :
- une hausse de financement de 57 M$ afin de retrouver le niveau de services de 2009;
- l’augmentation des postes en services externes, prévention et soutien technique;
- de meilleures conditions de travail pour attirer et retenir l’expertise spécialisée.
Un contexte marqué par la violence
Selon le regroupement, sept féminicides et six tentatives en contexte conjugal ont été recensés au Québec au cours des six derniers mois. Les maisons d’hébergement affirment accomplir des « miracles » malgré un sous-financement chronique.
Une mobilisation qui se poursuivra
Cette prise de position marque le début d’une série d’actions de revendications qui s’échelonneront tout l’automne. Les gestionnaires lavalloises annoncent déjà leur intention de publier une lettre ouverte et d’organiser des activités de sensibilisation, incluant la visite de députés dans leurs établissements.
À propos du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Avec 46 maisons membres implantées à la grandeur du Québec, le Regroupement constitue un vaste réseau engagé, depuis 1979, pour le droit à l’intégrité physique et psychologique des femmes.
