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Conseil municipal de décembre 2024 à Laval : L’esprit des fêtes face aux tensions politiques

Conseil municipal de Laval décembre 2024

La séance du conseil municipal de Laval du 3 décembre 2024, tenue devant une salle comble, a offert un panorama complexe des défis auxquels la ville est confrontée. Entre les revendications des cols bleus, les préoccupations sur le parc Pie-X, des accusations d’éthique municipale et des échanges tendus entre élus, la soirée a révélé à la fois l’engagement des citoyens et les tensions qui traversent l’administration municipale.

Accusations d’éthique : des dépenses controversées et des attitudes déplacées

Lors de la période des questions, l’intervention du citoyen M. Sauvageau a porté sur des dépenses jugées injustifiables, faisant référence à deux élus municipaux, Alexandre Warnet et Paolo Galati. M. Sauvageau a dénoncé, entre autres, une formation de coach de vie financée par des fonds publics pour 5 800 $, une dépense qu’il a qualifiée de non pertinente et personnelle.

Alexandre Warnet, conseiller municipal de Laval-des-Rapides, est accusé d’avoir utilisé des fonds publics pour financer une formation de coach de vie, avant d’offrir des services payants via son entreprise personnelle. Cette affaire, révélée par une enquête médiatique en septembre dernier, avait déjà suscité l’indignation de certains citoyens, qui dénoncent un manque de transparence et d’éthique.

La réponse du maire Stéphane Boyer, qui a pris la parole à la place de M. Warnet, a été perçue comme désinvolte par certains participants. M. Boyer a esquivé la question sur l’éthique en répondant à d’autres aspects soulevés par M. Sauvageau, tels que la justification du fonds de soutien et de recherche attribué à chaque élu. Pendant ce temps, M. Warnet, capté par les caméras, a souri à plusieurs reprises, voire contenu un rire, malgré la gravité des accusations. Ces attitudes ont choqué de nombreux citoyens présents, pour qui ce manque de sérieux illustre une absence de respect envers les préoccupations légitimes des contribuables.

Les cols bleus : une mobilisation plus calme mais des revendications toujours pressantes

Les cols bleus étaient à nouveau présents pour exprimer leur mécontentement face à l’impasse des négociations sur leur convention collective, échue depuis plus de deux ans. Cette fois-ci, leur approche a été plus mesurée, avec seulement trois représentants sur place, mais le message est resté clair : ils exigent des solutions concrètes pour améliorer leurs conditions de travail.

Malgré leur calme, la ville avait déployé un important contingent policier, une mesure jugée disproportionnée par plusieurs observateurs. Aucune réponse substantielle n’a été apportée par le maire Stéphane Boyer, ce qui laisse le dossier dans l’impasse et les cols bleus dans l’attente.

Cette situation fait suite à une manifestation d’envergure le 5 novembre dernier, où des centaines de cols bleus avaient manifesté devant l’hôtel de ville pour dénoncer le manque de convention collective et des propos tenus par le maire, qualifiant l’organisation municipale de « machine à saucisses incapable de faire des saucisses ». Le maire avait alors présenté ses excuses, mais les négociations semblent toujours au point mort.

Parc Pie-X : un comité citoyen félicité mais des enjeux non résolus

Le comité citoyen du parc Pie-X, mené par Christian Veilleux, est venu présenter le bilan de ses efforts pour améliorer la sécurité et la gestion des passages piétons du parc. Sur six passages identifiés, cinq ont été modifiés grâce à leur persévérance. La ville a récupéré des terrains pour uniformiser ces zones, améliorant ainsi l’accessibilité et la sécurité pour les usagers.

Cependant, le sixième passage reste un sujet d’inquiétude. Décrit comme insécuritaire, sans éclairage ni surveillance, il est devenu un lieu associé à des comportements problématiques, notamment la consommation de substances illicites. Christian Veilleux a souligné l’importance de poursuivre les efforts pour résoudre ce dernier point.

Les élus, notamment Achille Cifelli et Claude Larochelle, ont félicité le comité pour son implication exemplaire et le travail accompli. Ils ont reconnu l’importance de la participation citoyenne dans l’amélioration des infrastructures locales.

Toutefois, des critiques ont été formulées sur le manque de consultation publique et la transparence de la ville dans la gestion du projet de réaménagement du parc Pie-X. Selon les citoyens, la consultation aurait été limitée à de petits groupes, sans impliquer l’ensemble des résidents du quartier ni les groupes utilisateurs du parc. Les résidents déplorent le manque de communication et souhaitent une meilleure inclusion dans les décisions futures.

Tensions entre élus : un échange houleux entre Boyer et De Cotis

Un moment particulièrement tendu de la soirée a été l’échange acrimonieux entre le maire Stéphane Boyer et l’élu David De Cotis. M. De Cotis a posé des questions sur la gestion municipale, notamment sur l’absence de préparation visible du maire sur certains dossiers. M. Boyer s’est défendu en affirmant avoir répondu spécifiquement à la question posée. Cependant, M. De Cotis a contesté cette affirmation, soutenant que le maire n’avait pas réellement répondu à sa question.

L’échange s’est intensifié lorsque M. Boyer est passé aux accusations personnelles, ce qui a entraîné une certaine agitation entre les deux élus. M. De Cotis a accusé le maire de tenter de gagner du temps, suggérant que M. Boyer attendait que son équipe lui transmette les documents et les explications demandées. Selon M. De Cotis, cela démontrait un manque de préparation de la part du maire.

Cet échange, marqué par une escalade de remarques désobligeantes, a été perçu par plusieurs citoyens présents comme immature et peu constructif. Il met en évidence les tensions actuelles au sein du conseil municipal et soulève des questions sur la collaboration entre les élus pour répondre aux préoccupations des citoyens.

Budget 2025 : tensions et critiques autour des priorités municipales

Lors de la séance extraordinaire du 4 décembre, le conseil municipal de Laval a adopté le budget 2025, fixé à 1,23 milliard de dollars. L’administration Boyer a annoncé une hausse limitée de 1,9 % du taux de taxation général et un gel des effectifs, dans un contexte marqué par une inflation persistante.

Le maire Stéphane Boyer a défendu ce budget comme un exercice rigoureux visant à limiter l’impact sur les citoyens tout en préservant les finances municipales. « Nous avons agi de façon responsable pour limiter le fardeau fiscal des Lavallois tout en maintenant la qualité des services », a-t-il déclaré, soulignant les 9,6 millions de dollars d’économies réalisées cette année.

Vives critiques des oppositions

Cependant, les partis d’opposition ont vivement dénoncé ce budget. Le Parti Laval a critiqué une présentation qu’il juge trompeuse, affirmant que l’augmentation réelle, incluant la taxe sur l’immatriculation, pourrait atteindre jusqu’à 6,2 % pour certaines résidences. « L’administration Boyer priorise des projets coûteux tout en négligeant les besoins essentiels de la population », a déclaré Claude Larochelle, chef par intérim du Parti Laval.

De son côté, Action Laval a dénoncé un endettement croissant, qualifiant le budget d’« électoraliste ». Selon Achille Cifelli, chef par intérim, « les dépenses augmentent plus rapidement que les revenus, laissant les citoyens sans les services pour lesquels ils paient ».

Malgré les critiques, ce budget reflète la stratégie de l’administration municipale de maintenir une posture financière stable, tout en investissant dans des projets structurants pour les Lavallois.

Lors de la séance extraordinaire du 4 décembre, le conseil municipal de Laval a adopté le budget 2025, fixé à 1,23 milliard de dollars. L’administration Boyer a annoncé une hausse limitée de 1,9 % du taux de taxation général et un gel des effectifs, dans un contexte marqué par une inflation persistante.

Le maire Stéphane Boyer a défendu ce budget comme un exercice rigoureux visant à limiter l’impact sur les citoyens tout en préservant les finances municipales. « Nous avons agi de façon responsable pour limiter le fardeau fiscal des Lavallois tout en maintenant la qualité des services », a-t-il déclaré, soulignant les 9,6 millions de dollars d’économies réalisées cette année.

Vives critiques des oppositions

Cependant, les partis d’opposition ont vivement dénoncé ce budget. Le Parti Laval a critiqué une présentation qu’il juge trompeuse, affirmant que l’augmentation réelle, incluant la taxe sur l’immatriculation, pourrait atteindre jusqu’à 6,2 % pour certaines résidences. « L’administration Boyer priorise des projets coûteux tout en négligeant les besoins essentiels de la population », a déclaré Claude Larochelle, chef par intérim du Parti Laval.

De son côté, Action Laval a dénoncé un endettement croissant, qualifiant le budget d’« électoraliste ». Selon Achille Cifelli, chef par intérim, « les dépenses augmentent plus rapidement que les revenus, laissant les citoyens sans les services pour lesquels ils paient ».

Ce budget, qui suscite déjà des réactions, fera l’objet d’un article plus détaillé dans nos prochaines éditions, où nous analyserons ses implications pour les citoyens lavallois et les perspectives à venir.

Joyeuses fêtes

Malgré les tensions de la soirée, plusieurs conseillers municipaux, ainsi que le maire Stéphane Boyer, ont souhaité de joyeuses fêtes à l’ensemble des citoyens de Laval. Ils ont invité la population à participer aux différents événements organisés à l’occasion du temps des fêtes, tels que les marchés de Noël, le passage du Père Noël et d’autres activités festives

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Média Laval
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