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Entrevue avec Frédéric Beauchemin, candidat à la chefferie du PLQ : Une vision économique pour Laval et le Québec

Frédéric Beauchemin (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Contexte général : Alors que la course à la chefferie du Parti libéral du Québec bat son plein, Frédéric Beauchemin, candidat en lice, qui a obtenu le soutien de la députée libérale de Chomedey, Sona Lakhoyan Olivier, nous partage ses réflexions et sa vision pour le futur du parti et de la province. Le mois dernier, nous avons eu en entrevue son concurrent, Charles Milliard, soutenu par la députée Virginie Dufour, sur les mêmes enjeux. Média Laval a pu échanger avec lui en exclusivité sur divers sujets économiques, sociaux et environnementaux, avec Laval au cœur des échanges.


Un lien privilégié avec Laval et des ambitions économiques

Nous sommes ici dans la région de Laval, où réside l’une des députées libérales influentes, Mme Sona Lakhoyan-Olivier. Quel est votre lien avec Laval, et quels projets envisagez-vous pour cette région ?

Frédéric Beauchemin : « Tout d’abord, Sona Lakhoyan-Olivier est une militante de terrain très engagée, qui connaît Laval sur le bout des doigts. Elle est bien connectée avec les habitants et bénéficie du plus grand nombre de membres libéraux dans sa circonscription. Pour elle, comme pour moi, Laval est une ville stratégique, pleine de potentiel. Sur le plan économique, Laval est un centre d’innovation, notamment dans le secteur de la santé, avec un pôle en expansion. La ville joue également un rôle important dans le commerce de détail et même dans l’aérospatial. Laval occupe une place essentielle dans l’économie québécoise, et il est temps de lui redonner cette importance. »


Soutien aux PME : Une priorité pour Laval

Laval est effectivement une ville clé pour l’économie du Québec, bien qu’elle ait parfois été négligée au profit de Montréal. Avez-vous des initiatives spécifiques pour Laval dans votre programme ?

Frédéric Beauchemin : « Absolument. Laval doit retrouver une place centrale dans notre stratégie économique, et cela commence par les petites et moyennes entreprises (PME), qui sont le cœur économique de la ville. J’ai moi-même dans le passé investi dans plusieurs entreprises bien établies à Laval, comme Jardinville et Maison Corbeil lesquels j’ai vendu mes participation. Je crois que notre programme économique doit se concentrer sur le soutien aux PME locales plutôt que de favoriser les multinationales étrangères. Par exemple, nous pourrions alléger la fiscalité et les formalités administratives pour les PME locales. En outre, avec de nombreux entrepreneurs atteignant l’âge de la retraite, le soutien au repreneuriat est essentiel pour permettre aux jeunes Québécois de se lancer en affaires. Nous devons leur faciliter l’accès au financement et aux ressources nécessaires pour reprendre le flambeau. »


Valoriser l’économie sociale pour un développement solidaire

Sur un autre plan, Laval semble rattraper son retard en matière d’économie sociale.

Quelle est votre vision pour ce secteur ?

Frédéric Beauchemin : « L’économie sociale est d’une importance capitale pour Laval, car elle permet de conserver et redistribuer les richesses au sein de la communauté. Prenez l’exemple des entreprises de meubles à Laval qui réinsèrent des personnes sur le marché du travail tout en offrant leurs produits à d’autres organismes locaux. Cela crée un cycle vertueux et solidaire. À mes yeux, il est crucial de soutenir ce type d’initiatives, car elles renforcent le tissu social tout en stimulant l’économie locale. »


Diversité et inclusion : vecteurs d’innovation

Abordons maintenant la question de la diversité et de l’inclusion. Quelle est votre position sur ce sujet au Québec ?

Frédéric Beauchemin : « Si nous voulons bâtir une économie innovante et tournée vers l’avenir, il est crucial d’intégrer tous les points de vue. Une diversité de perspectives, incluant celles des femmes, des hommes et des minorités, favorise l’innovation. Si nous nous limitons à un groupe restreint, nous risquons de développer des biens et services qui répondent uniquement aux besoins d’une partie de la population. En diversifiant notre main-d’œuvre et en intégrant toutes les origines et toutes les voix, nous renforçons notre économie et améliorons notre capacité d’innovation. »


Une approche indépendante pour l’immigration

En ce qui concerne l’immigration, comment envisagez-vous ce sujet sensible ?

Frédéric Beauchemin : « Je crois qu’il est temps de retirer le politique des décisions d’immigration en confiant ce processus à un bureau indépendant. Ce bureau pourrait déterminer notre capacité d’accueil région par région en fonction des besoins locaux. Par exemple, dans le secteur de la santé ou de la construction, il y a une demande de main-d’œuvre que l’on pourrait combler en accueillant des immigrants qualifiés. Cette approche permettrait de mieux faire correspondre les besoins du marché avec notre capacité d’intégration, tout en dépolitisant un débat qui devient souvent polarisant. »


Lutte contre le changement climatique : une stratégie d’adaptation et d’innovation

Pour terminer, j’aimerais aborder la question de l’environnement. Quel est votre plan pour lutter contre le changement climatique ?

Frédéric Beauchemin : « Il est impératif d’aborder le changement climatique avec une double stratégie d’adaptation et de réduction des gaz à effet de serre. Ce défi ne concerne pas seulement le transport, mais aussi l’agriculture, qui représente une part importante des émissions, entre 40 et 45 %. Nous devons intégrer des pratiques agricoles durables, notamment en utilisant l’intelligence artificielle pour optimiser la production tout en réduisant les émissions. Quant au secteur des transports, il serait imprudent de ne miser que sur les véhicules électriques. Encourager la concurrence entre diverses technologies nous permettra d’atteindre nos objectifs plus rapidement et efficacement. »


Des infrastructures à adapter face aux défis climatiques

Certaines infrastructures à Laval semblent accusées de retard, comme l’a révélé un rapport indépendant qui souligne un manque d’investissements, estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. La tempête Debby a récemment révélé les faiblesses de ces infrastructures, causant des inondations qui ont touché de nombreux citoyens. Quel est votre avis sur ce sujet ?

Frédéric Beauchemin : « Le changement climatique nous oblige à réévaluer nos infrastructures pour qu’elles soient adaptées aux nouvelles réalités climatiques. Il est clair que des investissements conséquents sont nécessaires, et cela doit se faire avec la collaboration de tous les paliers de gouvernement. Les municipalités, bien que de plus en plus sollicitées, n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour faire face aux défis actuels. Une approche en partenariat avec le provincial et le fédéral est essentielle pour soutenir les municipalités dans cette mission. Nous devons assurer que les générations futures, qui auront également la charge de s’occuper d’une population vieillissante, disposent des ressources financières nécessaires pour protéger leur environnement. »


Assurer l’avenir financier du Québec : un Fonds des générations renforcé

Vous avez mentionné le besoin d’une meilleure capitalisation pour le Fonds des générations. Pouvez-vous expliquer votre objectif à ce sujet ?

Frédéric Beauchemin : « Le Fonds des générations est un levier essentiel pour assurer la pérennité financière du Québec. Mon objectif est d’atteindre une capitalisation de 100 milliards de dollars. Avec un rendement annuel moyen de 10 %, ce fonds pourrait générer environ 10 milliards de dollars par an, que nous pourrions réinvestir dans des projets prioritaires comme l’adaptation climatique et le renforcement des infrastructures de santé. En renforçant le Fonds des générations, nous assurons une stabilité financière pour les générations futures et pour les initiatives qui soutiendront le Québec de demain. »

Média Laval: De quelle façon comptez-vous y arriver ?

Frédéric Beauchemin : «J’ai des idées, mais je les dévoilerai une autre fois. »


Ce qui conclut notre entrevue avec M. Beauchemin, tout au long il a sembler confiant de ces paroles malgré qu’il a préféré éviter de rentrer dans le détail pour d’autres mesures concrètes concernant Laval.

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