Négociations bloquées : Les policiers de Laval réclament une meilleure entente avec la ville
Dans un contexte où plusieurs secteurs renégocient leurs conventions collectives, la Fraternité des policiers de Laval (FPL) se trouve en pleine impasse avec la ville. La convention collective des policiers est expiré depuis le 1er janvier 2024, et malgré des négociations initialement actives, les discussions ont ralenti depuis mai, suscitant des inquiétudes parmi les agents. Laval, une ville en pleine croissance, voit ses enjeux de sécurité s’intensifier, rendant la situation d’autant plus pressante.
Des défis complexes à affronter :
Selon le communiqué de la FPL, les policiers de Laval sont en première ligne face à une série de défis de plus en plus complexes. Sylvain Tardif, président de la Fraternité, souligne que les policiers doivent composer quotidiennement avec des problèmes tels que l’itinérance, la violence conjugale, la violence armée, et les enjeux de santé mentale. Il rappelle que « ce sont nos policiers et policières qui sont au front, tous les jours, pour éviter que des situations ne virent au drame. » Ces défis sont particulièrement accentués à Laval, où les affaires criminelles ont bondi de 28 % depuis 2019, atteignant 18 688 en 2023, selon le rapport annuel du Service de police.
Des conditions de travail à améliorer :
Les policiers de Laval réclament une entente qui prenne en compte l’inflation et la complexité croissante des tâches. « Pour conserver son attractivité et maintenir la qualité des services offerts à la population, il est essentiel que la ville de Laval assure de bonnes conditions de travail », affirme Sylvain Tardif. La Fraternité demande à l’administration municipale d’adopter une approche proactive dans cette renégociation. Ils insistent sur l’importance de parvenir à une convention collective équitable, tenant compte des pressions actuelles.
Malgré les efforts des policiers, les offres initiales de la ville sont jugées insatisfaisantes par la Fraternité, qui a récemment pris la décision d’intensifier les moyens de pression. Ainsi, à partir du 23 septembre, les policiers remplaceront leurs pantalons d’uniforme par des jeans ou des pantalons de camouflage, un geste symbolique visant à attirer l’attention du public sur leur situation.
Un climat tendu :
Cette situation intervient alors que les citoyens de Laval sont de plus en plus préoccupés par les questions de sécurité, notamment en ce qui concerne la hausse de la criminalité et des interventions liées à la santé mentale. Les policiers, qui continuent de fournir des services de qualité, estiment qu’une entente juste est essentielle pour maintenir la sécurité publique à son niveau actuel.
Appel à l’accélération des négociations
La Fraternité des policiers de Laval appelle donc à une accélération des négociations et à une prise en compte des réalités actuelles de leur travail. Pour la sécurité de tous les Lavallois, une entente équitable et adaptée aux défis croissants est indispensable.